jeudi 12 juin 2014

Mode d'emploi - Période de questions et de réponses orales à l'assemblée nationale:


1. Je te pose une question à laquelle je sais que tu ne pourras pas répondre, tout en soulignant que les contribuables doivent en avoir pour leur argent afin que ceux-ci aient l'impression que je prends leurs intérêts à coeur.

2. Tu évites savamment la question en répondant de façon vague divers critères du plan d'action que ton parti a choisi d'adopter.

3. Je re-pose ma question parce que la réponse (celle que je sais pertinemment que tu ne peux me donner puisque le dossier est encore en développement et qu'il y a des étapes à respecter) n'est jamais arrivée.

4. Tu te sens pris au piège et tu attaques mon parti sur des points vaguement reliés au sujet de la question pour tenter, dans un ultime effort, de me faire paraître comme un beau parleur, petit faiseur, tout en faisant semblant de répondre à la question en t'adressant à 'Mr. le Président' pour le prendre à témoin et éviter de me regarder dans les yeux.

5. Je m'offusque et je te ré-attaque, en soulignant que tu n'as toujours pas fourni de réponse.

6. Mon collègue te pose une question claire à laquelle tu devrais avoir la réponse puisqu'elle porte sur des faits déjà passés, des paroles déjà dites...

7. Tu ne peux pas répondre puisque tu connais mal ton dossier et qu'il te manque des morceaux du casse-tête. Tu m'attaques immédiatement puisque tu as été un des derniers à piger dans le sac à charisme lors de ta naissance et que tu ne dégages pas assez de confiance pour faire semblant ou pour déplacer le focus de la question.

8. Je m'offusque, mes collègues te huent, les tiens t'applaudissent.

9. Mr. le Président: ''S.v.p, s.v.p, un peu de calme!''

10. ...et on répète le tout pendant plus ou moins 1 heure...

Voilà, maintenant tu comprends le principe...!

mercredi 30 avril 2014

À toi, l'utilisateur du métro...

A toi, très cher monsieur, qui entre dans le wagon et qui s'arrête dès qu'il a passé la porte, comme animé d'un soulagement d'être entré avant que les portes ne se ferment et qui ne juge pas bon de se retourner ne serait-ce que l'espace d'un instant pour constater qu'il y a des gens derrière lui qui voudraient bien entrer à leur tour: SÉRIEUX?!?

À toi, délectable dame, qui prend le métro à Berri-Uqam et qui, ne comprenant pas l'utilité des autocollants au plancher, se poste droite, tel un piquet, bien au centre de la flèche et qui n'évalue pas nécessaire de laisser de l'espace aux gens qui désirent sortir du wagon: Je te mets sur la liste d'attente pour UNE GREFFE D'INTELLIGENCE SPATIALE.

À toi, jeune ado à la 'fringance' d'une nouille trop cuite, qui ne croit pas utile de lever les yeux de sa partie de Candy Crush pour constater que je suis en train de manger son sac-à-dos au milieu des 3000 personnes 'ensardinées' dans le wagon qui cherchent désespérément une bouffée d'oxygène en pleine heure de pointe: Euh, genre comme que, style….pfffffff, LAISSE DONC FAIRE!

À toi, jolie fille aux cheveux de soie et à l'odeur de bonbon qui n'a pas encore compris l'utilité des portes pivotantes, laisse-moi t'expliquer: Tu dois toujours passer par la droite…non, pas celle-là, l'autre droite…c'est ça…de cette façon nous n'arriverons jamais face-à-face puisque nous aurons suivi une règle élémentaire non-écrite de la circulation en public; circuler à droite. C'EST PLUS CLAIR?

À toi, cher humanoïde pour qui il est essentiel de faire son chemin vers la porte de sortie 2 stations à l'avance, bousculant chaque individu sur son passage en exultant un 'scusez' empreint d'exaspération à celui ou celle qui ne se serait pas tassé sur son passage dans un wagon bondé d'autres humanoïdes, je vais t'aider: À l'heure de pointe, les wagons se vident pratiquement aux stations Berri-Uqam, Bonaventure, Jean-Talon, McGill, Lionel-Groulx, Snowdon, donc tu peux prendre une seconde pour prendre ton gaz égal et t'armer de patience, je te jure que tu ne resteras pas pris dans le métro. Inutile de m'administrer un coup de coude ou de me piler sur les pieds, JE SORS AUSSI!!!

À toi, le faux distrait qui baisse les yeux lorsqu'il voit une personne âgée, une femme enceinte ou un aveugle entrer dans le wagon de façon à savamment l'ignorer pour éviter de céder sa place ou pire, d'enlever ses pieds du banc qui lui sert d'appui: wow, juste WOW!

À toi, très cher individu qui a les pieds 'scotchés' au plancher sur le bord de la porte et qui ne semble pas savoir où se mettre lorsque les portes s'ouvrent à une station achalandée et que 86% des passagers  tentent de le contourner pour sortir du wagon: SORS!!! Tu reprendras ton emplacement après le flot de circulation.

À toi, charmant spécimen qui a toujours cru que les poteaux de métro ont été conçus pour accueillir son dos, j'ai la triste tâche de détruire de ton univers d'illusions puisqu'il m'incombe de t'informer que ces dites poutres qui relient le plancher au plafond ne sont pas faites pour soutenir le poids de ton corps mais bel et bien pour accueillir ta main…et la mienne…et la sienne…de manière à ce que nous puissions TOUS contrôler notre équilibre en cas de freinage inattendu,  chose qui est malheureusement impossible lorsque tu te sers du poteau comme on se sert d'un lit. CAPITCH?

À toi, gente dame qui décide de s'arrêter net à la fin du trajet de l'escalator afin de chercher un mouchoir dans son sac à main ou à toi, amusant personnage, que le trajet de l'escalier roulant a épuisé au point de devoir prendre une pause en posant le pied sur la terre ferme. Laisse-moi t'expliquer un principe très simple: L'ESCALIER LUI, N'A PAS ARRÊTÉ DE ROULER!!!! BOUGEEEE!!! 

À toi, anxieuse petite bête,qui risque fort d'exploser si son arrière-train ne touche pas à un banc dans les 10 secondes qui suivent l'ouverture des portes et qui, par le fait même, n'a plus aucune considération pour son entourage ni aucun respect pour les priorités de passage: Vraiment?  TU TE MAGASINES UNE BAFFE?

À toi, doux énergumène qui mange sur une base régulière sous les arches dorées de Ronald et qui juge pertinent d'utiliser le plancher d'un wagon pour déposer, que dis-je….pour ABANDONER son verre à moitié plein (oui, je choisis de voir le côté positif de la vie!) d'un liquide brun et collant qui se déversera d'une seconde à l'autre sur la surface lisse qui sert d'appui aux pieds de tous…oh et inutile de mentionner que tu y as également abandonné ton journal, bien sûr… On va se le dire: LE MÉTRO N'EST PAS TA POUBELLE PERSONNELLE!!!

À toi, travailleur manuel épuisé par son quart de travail qui se termine, qui vient tout juste d'arriver sur le quai d'embarquement et qui juge que la méthode 'je pousse dans le tas alors qu'il y a déjà une dizaine de personnes de trop dans le wagon' est la meilleure façon de se rendre à destination avec son matériel de travail plutôt que d'attendre DEUX minutes le prochain wagon: JE PENSE QUE TON DIVAN PEUT T'ATTENDRE au profit d'un peu de considération pour les gens que tu écrases sauvagement!… oh…et un petit mot pour toi qui. juste à côté du travailleur pousseur, sort systématiquement du métro durant au moins 5 ou 6 stations pour laisser les gens sortir alors que personne ne veut sortir: il faudrait apprendre à lire le langage corporel, haha! Mais rassure-toi, je préfère GRANDEMENT ton approche à celle de ton voisin!

BREF: À toi qui a oublié que dans l'expression 'transport en commun' il y a le mot COMMUN (qui appartient à tous, qui concerne tout le monde, qu'on PARTAGE avec autrui...) et qui a besoin de publicités de la STM pour savoir comment se comporter dans le métro: APPRENDS À VIVRE EN SOCIÉTÉ!!! Ahhhhhh, comme c'est bon de ventiler, je me sens plus léger! Sur ce je te souhaite une excellente journée cher étranger!

jeudi 30 décembre 2010

Oh what a night!!!!

Jeudi 30 décembre, 7h30am. Mip, mip, mip, ''buzzer'' ''buzzer'' ''buzzer'', c'est l'heure de se lever pour profiter de la belle journée en compagnie de deux bons amis! Je n'ai eu que 4 heures 30 de sommeil et j'ai peut-être un peu abusé du bon vin la veille, alors le lever du corps est plutôt ardu. Pas question d'être en retard! Café instantané....oui, je sais, c'est un sacrilège pour tout les amateurs de café...désolé...un petit bol de mini wheats, une bonne douche et hop dans mes pantalons et dans mon gilet chaud pour une bonne journée de planche a neige! Ding dong, mes amis sont là et on part pour une super journée de planche! Direction Mont-Gabriel (Nath et Peter, Geneviève et moi, on a voulu vous inviter, mais ça s'est décidé à la dernière minute et on a tous les deux oublié....losers!!!) Roule, roule, roule, parle, parle, jase, jase, on a beaucoup de plaisir et d'agrément sur la 15Nord. Le monde est à nous et les pentes n'ont qu'à bien se tenir, le trio infernal arrive pour dévaler les pentes tel de géants boas constrictor glissant sur le doux sable du Sahara. Bon....j'en mets un peu. C'est la 3e fois de ma vie que je fais de la planche et je ressemble plus à une couleuvre schizophrène qui rampe à reculons qu'à un sexy serpent et, soyons honnêtes, je n'ai jamais été dans le Sahara et je n'ai aucune espèce d'idée de la douceur de son sable. Oui oui, j'ai bien dit une couleuvre schizophrène!!! Mis à part le fait que les enfants de 3-4 ans apprennent plus vite que moi à dévaler les pentes comme de vrais pros et que mon orgueil en est profondément troublé, la journée se passe de façon tout-à-fait délectable. On glisse, on ''chair-lift'', on glisse, on tombe (correction: JE tombe... :P), on mange, on ''chair-lift'' le ventre plein, on fait des blagues de télésièges qui déraillent, question de toujours se tenir à l'affût de l'actualité etc. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes sur cette belle planète qu'est la nôtre...


Bon...je vous entends: ''Othniel, viens-en au fait bout-de-viarge!!!!'' Hahaha, j'y arrive, j'y arrive!!!!!


C'est l'heure du retour à la maison, nos muscles ont assez souffert pour une journée et je dois être de retour pour 6h30pm, question de me préparer pour mon premier d'une série de trois spectacles du jour de l'an... Mes amis ont l'immense gentillesse de me ramener à la porte de mon somptueux appartement....mon super appartement...ben mon vieil appartement bien décoré, dans lequel je suis très bien...! Merci, merci, bec, bec, poignée de main, ''vous êtes ben fins!''. C'est alors que (parfaite formule de suspense.....là, vous le savez qu'il va se passer quelque chose juste à cause que j'ai écrit 3 petits mots bien simples.....non mais, c'est quand même fort la langue....ben pas celle qui est dans la bouche....quoique.....en tous cas, ce sera un tout autre sujet... Je disais donc, c'est alors que je plonge ma main, plein d'assurance, dans ma poche de manteau pour mieux attraper........du VIDE!!!!!! Oh horreur, oh ignominie, oh monde cruel, je n'ai pas mes clés. Fouille, fouille, vérifie à nouveau, fouille la voiture....oh drame d'épouvante, je ne peux pas entrer chez moi, je suis trempé, gelé et je porte des jeans  délavé avec des trous. Bref, je ne peux pas me rendre à ma gig avec cette apparence sans que mes employeurs pètent une crise cardiaque sur le champ en me voyant. Mes amis m'informent alors que lorsque nous étions dans le chalet pour aller dîner, un homme se promenait avec un trousseau de clé en demandant si quelqu'un avait perdu des clés.... MES clés!!!!  ''Mmmmmm, maintenant que vous le dites, je revois l'homme se promener avec des clés à la main et je me disais qu'il avait lui aussi une clé BIXI sur son trousseau de clés... comme moi!!!'' Par contre, je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu sa voix. Je n'ai pas du tout allumé!


Est-ce que j'ai un 2e trousseau de clés? NON Est-ce que j'ai le numéro de ma propriétaire? Oui. J'appelle. '' Le numéro que vous avez composé n'est pas assigné, veuillez recommencer.'' Arghhhhhhhhh! Je commence à paniquer. Je décide d'aller sonner chez ma voisine pour lui demander si  quelqu'un dans le bloc n'aurait pas les clés de mon appartement (ce que je ne souhaite vraiment pas, mais dans certaines situations, les miracles douteux sont parfois souhaités). Non....personne n'a mes clés. Fiou et merde!!! Que faire?????? Appeler un serrurier, faire changer mes 4 serrures???? Défoncer la porte?Arghhhhhhh, prise 2! Je n'ai pas le choix, j'appelle mon employeur pour lui dire que je ne pourrai pas faire le contrat de ce soir. Parle, parle, jase, jase, panique. Pendant ce temps, mes amis appellent au centre de ski Mont-Gabriel pour s'assurer qu'ils ont bel et bien mes clés. Ils les ont. Mes amis, faisant preuve d'une générosité sans nom, me proposent de retourner au Mont-Gabriel (un bon 45 minutes de route) pour aller chercher mes clés, sans jamais me faire sentir que ça les fait un peu suer (je vous aime!!!!). Je m'entend donc avec mon employeur pour lui dire que je retourne au centre de ski et que je ferai du mieux que je pourrai pour arriver le plus vite possible pour mon contrat. Si tout se passe bien, je devrais pratiquement arriver à l'heure. C'est reparti mon kiki! POURQUOIIIIIIIII j'ai perdu mes clés???? Zut, zut, zut, zzzzzzzzzzz, je m'endors dans la voiture....trop de sport! Hahaha! Évidemment, on croise un accident et une tonne de traffic....évidemment!


Finalement je récupère mes clés. Re-direction Montréal! Retour à la maison. Je me change en coup de vent, pas de douche, pas le temps, eurk, changement de vêtements, je me déguise en pingouin (commentaire éditorial), je ramasse mes paroles et zoom, je repars. Mentionnons ici qu'en plus de m'avoir ramené à la montagne, mes amis m'attendent pour venir me porter dans le Vieux-Montréal pour la gig (Seigneur, plus gentil que ça, tu meurs!!!!! Merci, merci, merci!!! Je vous en dois une!) J'entre au Balcon, je me débarrasse de mon manteau à toute vitesse et je me mets en position pour que le pianiste me remarque et sache que je suis enfin arrivé. Finalement, ils ont commencé 15 minutes plus tard alors je n'étais que 15 minutes en retard. Je suis vanné, mais je programme mon cerveau en mode performance et donne toute mon énergie en dansant. ''Sigh'', mon corps va m'en vouloir demain matin! :s Le contrat se passe plutôt bien, les clients semblent s'amuser et être amplement satisfaits  de leur soirée. Ouf!!!! Je m'en suis sorti. C'est l'heure de retourner à la maison pour me reposer et être d'attaque pour le contrat de demain. Marche, marche, je réfléchis aux événements et je suis soulagé que ce se soit résolu pour le mieux. Métro Champ-de-Mars, here I come!!!!


Me voyez-vous venir? Il y a maintenant quelques lignes de cela, j'ai mentionné que je m'étais changé.... Eh oui! Il s'avère que j'ai aussi changé de manteau. J'ai quitté mon manteau d'hiver, dans lequel se trouvais mon porte-monnaie ET mon portefeuille avec ma carte Opus, pour un petit manteau de cuir, question d'avoir l'air de quelque chose. Pas d'argent, pas d'Opus, une petite marche s'impose! La situation est si ridicule, voire pathétique que j'explose de rire devant le métro. Non mais!!!! C'est ce qu'on appelle un mauvais karma....ou ''avoir la tête dans le c*l'' comme diraient nos amis les Français. Journée de planche + gig + marche de santé pour retourner à la maison = mal de jambes assuré demain matin!
Je n'ai plus d'énergie....la situation est devenue si improbable que je ne peux m'empêcher d'en rire!


Après tout, comme le dit si bien le vieux dicton: Mieux vaut rire que pleurer!!!


Othniel

dimanche 26 décembre 2010

provocARTion!!!



L'art. En quoi consiste-t-il? Quels sont les barèmes qui régissent les critères d'acceptation de ce club en vogue? Voici la définition qu'en fait wikipédia: L’art (du latin Ars, artis « habileté, métier, connaissance technique ) est une activité humaine, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait, consistant à arranger entre eux divers éléments en s'adressant délibérément aux sens, aux émotions et à l'intellect.

Soyez sans inquiétude, je n'essaierai pas de définir un concept sur lequel plusieurs se sont cassé les dents, je tiens beaucoup trop au 2500$ de traitements de canal et de pivots/couronnes que j'ai dans la bouche! De nos jours, l'art reste une des choses les plus difficile à définir, à cerner, à catégoriser. Ma réflexion m'emmène plutôt vers la démarche que certains artistes empruntent pour exprimer certaines convictions ou pour exposer leur observation sur un phénomène social: le malaise. Plusieurs artistes semblent apprécier le fait de cultiver cet état chez leur public, ce qui est en soi une démarche louable. Jusqu'où peut-on aller? À quelle étendue pouvons-nous pousser cet état de malaise?  

Prenons l'exemple d'un spectacle de danse contemporaine où les danseurs sont nus. Nous avons tous, à maintes reprises, entendu un chorégraphe  expliquer son exploration du corps humain par la puurrrrreté de sa nudité ou l'utilisation du corps de la femme en tant qu'expression d'un cortex émotif plutôt qu'en tant qu'objet sexuel (je paraphrase...). Voilà quelque chose que je peux comprendre et endosser jusqu'à un certain point. Certains pousseront même l'audace jusqu'à faire en sorte que les danseurs se retrouvent assis sur des membres de l'assistance. C'est là que mon malaise arrive!  En quoi le fait de me pousser à pieds joints dans une piscine d'inconfort pourrait stimuler, voir même me faire remettre en question mon conditionnement social ou mes idées pré-conçues? Est-ce que c'est ça l'art: provoquer des émotions ou des remous à tout prix? Parce que si le but était de me faire voir le corps humain sous une optique non-sexuée, j'ai des nouvelles pour vous, c'est raté! Seul le malaise reste.... 

Certains d'entre-vous sont peut-être familiers avec le travail de Carolee Schneeman. Cette dernière est une artiste plasticienne qui a organisé plusieurs performances vidéos dans les années 60. Une de ses oeuvres les plus contestées était Meat Joy, une performance vidéo qui impliquait des corps pratiquement nus se prélassant dans le poisson cru, dans la volaille morte et dans les saucisses. Il s'agissait alors de son approche pour briser les tabous de son époque quant à l'utilisation du corps à des fins sensorielles. Elle revendiquait le fait que le corps soit reconnu comme un véhicule de plaisir sensoriel puisqu'à son époque il n'était considéré que comme un outil de procréation. Ok, l'intention est louable. Mais...voulez-vous bien me dire en quoi une orgie dans les cadavres de poule et dans les entrailles de poisson peut représenter une quelconque forme de plaisir sensoriel??? Je n'y étais pas, mais je serais prêt à parier que la réaction générale relevait plus du haut-le-coeur que de la remise en question des valeurs religieuses....

J'en viens à me demander si, dans de tels cas, le résultat impose une recherche d'explication de la démarche. Je m'explique... À un certain point, il semble que l'explication de la démarche ne soit qu'une faible justification à une ''oeuvre'' marginale qui n'avait pour but que de bousculer le confort du spectateur. Personnellement, je ne vois pas trop en quoi ce niveau de malaise pourrait changer ma façon de penser sur un sujet ou sur un autre. J'imagine que je ne suis pas le public ciblé par cette forme d'art extrême. En fait, je ne vois pas trop en quoi ces ''évenements bousculants'' constitueraient un art quelconque. Allez-y, lancez-moi la première pierre! Tout au plus, je crois que de telles ''oeuvres'' peuvent profondément choquer les esprits les plus fermés, mais c'est là la seule utilité que je leur trouve. Ne vous méprenez pas, étant moi-même un artiste, je crois qu'une certaine dose de provocation peut souvent s'avérer utile pour faire passer des messages, mais à mon humble avis la modération a bien meilleur goût!

mercredi 27 octobre 2010

Quoi de neuf?

Aaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrgggggggghhhhhhhhhh!!!

    JE NE SAIS PAS QUOI RÉPONDRE À CETTE QUESTION-LÀ, tenez vous le pour dit!

    Bon, c'est l'heure de la psychanalyse à 5 sous. Pourquoi est-ce que je ne sais jamais quoi répondre à  
    cette petite question toute simple? Pourquoi je bloque? Il me semble pourtant que ce n'est pas si sorcier 
    de répondre à ça!

    Cherchons la bibitte en émettant quelques hypothèses!

1) Je ''deal'' mal avec le mot ''neuf'' étant donné que j'ai porté beaucoup de vêtements usagés dans mon
    enfance. Ben quoi? On ne sait jamais. NE ME JUGEZ PAS!!! Hey, ça peut traumatiser un enfant à
    vie de porter les vêtements d'un autre. Solide! J'ai manqué de neuf dans mon enfance.

2) Il y a une partie de mon cerveau qui gèle lorsque mes oreilles entendent l'assemblage de ces trois petits
    mots: ''quoi de neuf?'' Je vous entends me juger....je vous entends! Cessez immédiatement! C'est tout-
    à-fait plausible comme hypothèse. Pire...peut-être que je souffre de ''failles cervicales'' comme le
    personnage de Nathan dans Six Feet Under!!!! N'osez plus me poser la question fatidique, je  
    risquerais de tomber raide mort! La combustion instantanée, ça se peut encore????

3) Mon esprit de synthèse n'est pas assez développé. C'est plate de raconter une histoire en surface quand
    il y a plein de détails croustillants et intéressants. Une bonne grosse mise en situation bien établie aide
    les autres à mieux comprendre la situation vécue par le conteur. C'est TRÈS IMPORTANT de bien
    comprendre ce que j'ai mangé pour déjeuner...en ordre de digestivté s.v.p... avant que je te raconte
    comment s'est passée ma séance d'exercice au gym de la semaine passée. Sinon, tu ne comprendrais
    pas...ou te te méprendrais...c'est certain!

4) Ma vie est TEEEEELLLLLLLEMENT plate que j'aurais peur que tu souffres soudainement de
    narcolepsie si je te contais ce qu'il y a de nouveau dans ma vie. J'aurais peur que tu t'endormes et que
    tu me ronfles ça dans la face pendant 2-3 bonnes heures. As-tu déjà vu un documentaire sur la vie
    secrète des intestins de tortues de mer? Ben ma vie, elle est encore plus plate que ça!!! Je te le jures!!!!


    ''Pas grand chose!!!'' C'est ça ma réponse toute faite à cette question toute faite!

     De toute façon, le problème ce n'est pas ma réponse, c'est la question!!! ''Peux-tu être plus vague? Je 
     te demande tu comment va le monde moi???? ''
     La question est beaucoup trop large. Ça fait qu'à partir de tout de suite, spécifiez l'information que  
     vous voulez savoir et soyez originaux! La réponse n'en sera que plus intéressante! Hahaha

     FIN

jeudi 23 septembre 2010

Un peu de poésie!

La déception est l'apanage des résignés
L'ivresse, la propension des passionnés
La fureur, la solution des délaissés
La contention, prison des opprimés

L'envie est le poison des oubliés
L'hérésie, l'ardeur à s'opposer
La folie, un refuge d'atrocités
L'oubli, l'élitisme de la pensée

L'intrigue est le mystère des captivés
L'abandon, la volonté exténuée
L'intention, la dame de l'échiquier
L'illusion, la drogue des exaltés

L'allusion, une flèche empoisonnée
La fuite, l'exutoire des sédentarisés
L'arrogance, un repère d'insécurité
La beauté, panacée des favorisés

La mort, le soluté des suicidés
L'histoire, de l'encre qui a coulé
L'attente, un supplice pour l'anxiété
De celui, qui depuis toujours, n'attend que d'être aimé

mercredi 22 septembre 2010

Il y en a marre de la sollicitation! -17 dec 09-

Vous n'êtes pas tannés de vous faire solliciter sans cesse? Moi...plus capable! C'est à croire qu'on me court après pour me faire profiter de toutes les offre extraordinaires, sans lesquelles je ne pourrais ABSOLUMENT pas vivre ou qu'on me pourchasse pour arriver à vider mes poches de la moindre putain de cenne noire que je possède! ARRÊTEZ DE VOULOIR ME SIPHONNER!

Parfait exemple d'une parfaite journée de parfaite sollicitation parfaite:

Lundi matin, 9h00am, je me lève. ''Ahhh, quelle belle journée!... il ne fait pas trop froid, le ciel est ensoleillé, les oiseaux font cui-cui et pour un instant j'ai le goût de me réconcilier avec l'hiver québécois (ça c'est bien sûr avant que les charrues enterrent les voitures ou ne passent carrément pas, laissant les piétons se noyer dans 3 mètres de neige...mais bon: autre sujet, autre article!). Mmmm, Noël approche et mes cadeaux ne sont pas encore achetés, il faudrait bien que j'aille faire un tour au centre-ville, question de trouver ces cadeaux originaux à qui personne d'autre n'aura pensé. PARANTHÈSE... c'est difficile de trouver des cadeaux originaux pour les gens qui restent dans notre entourage des années durant, comme notre famille par exemple...ma mère....qu'est-ce que je vais acheter à ma mère?!??!!? FIN DE LA PARANTHÈSE

Je me dirige donc vers le métro, plein de naïveté et de pure innocence (pas le métro là, moi) ne m'attendant pas du tout à me faire agresser par autant de sollicitation. Quelques mètres avant d'arriver aux fameuses portes tournantes (desquelles beaucoup trop de gens ignorent le fonctionnement!) une femme me tend...pfff, qu'est-ce que je dis là?, elle me ''garoche'' le journal ''Métro'' au visage au même moment où je lui dis un très poli ''non merci'' avec le sourire aux lèvres. J'aurais pu lui dire qu'elle était la pire vision d'horreur qu'il m'ait été donné de voir, qu'elle n'aurait pas réagi aussi intensément. Insultée raide que je n'aie pas pris son foutu journal. Ce n'est pas grave, la journée est tellement belle que ça ne me fait pas un pli sur la différence!

Je poursuis ma marche lorsque, quelques pas passé la dite porte tournante, je me fais encercler de distributeurs du journal ''24hres''. Il n'y a pas d'issues, je suis pris au piège. On veut donc à ce point que je sois informé en permanence de ce qui ce passe aux quatre coins du monde?????? Pas le choix, je prends le journal, même si je n'ai aucune envie de le lire puisque j'ai pratiquement tout appris son contenu aux nouvelles du matin en mangeant mes céréales. Il ira donc directement au recyclage.

Bon, est-ce que je peux aller prendre le métro???? Je passe les tourniquets quand je me fais héler par un petit monsieur qui veut à tout prix me faire profiter d'un crédit incroyable avec un très faible taux d'intérêt de 25%!!! Une offre à ne pas refuser! J'accélère le pas. Le métro me semble de plus en plus loin, mais finalement j'y arrive. OUF! Étape numéro un complétée. Maintenant je peux magasiner en paix! Hahaha, grossière erreur! À peine la fesse gauche posée sur un siège, un homme d'origine asiatique (c'est pour l'image mentale, le fait qu'il soit asiatique n'a aucune importance) m'affirme qu'il n'est pas un itinérant, qu'il arrive tout juste du Japon, qu'il est un peu paumé et qu'il aurait besoin d'aide pour aller rejoindre sa famille au Saguenay Lac-St-Jean (oh, pardon...au Lac St-Jean....désolé bleuets de ce monde).
Hum, première chose: il me rembobine la même cassette chaque fois que je le vois depuis un an. Deuxième chose: il porte toujours les mêmes vêtements et n'a de toute évidence pas accès à une douche. Conclusion: s'il n'est pas un itinérant, je suis Antonio Banderas!!!
Et sa famille au Lac St-Jean??? Mouais...mettons...laissons-lui le bénéfice du doute. De toute façon je n'ai pas d'argent liquide sur moi. ''Non, désolé monsieur, je n'ai pas d'argent ;p''

''Prochaine station McGill''. Futurs cadeaux, here I come!!! Ça ne prend pas trente secondes que je me suis fait quémandé de l'argent, qu'on m'a demandé d'acheter des crayons à un handicapé, et qu'on m'a demandé d'appuyer la société du cancer du sein.
Et là je ne mentionne pas toutes les fois où on me demande, parfois de manière assez convaincante, de contribuer à la recherche sur le sida, de donner un coup de pouce à la recherche sur les maladies infantiles, d'appuyer les anciens combattants, d'acheter une couverture à un sans-abri, de soutenir médecins sans frontières...
Après un brin de magasinage et quelques achats fructueux, je décide d'aller faire un tour sur Ste-Catherine pour compléter mes achats quand MALHEUR, je tombe sur les tirelires de la guignolée.

C'EST QUI LE CAVE QUI A DÉCRÉTÉ QUE DE ME FAIRE TINTER DES CLOCHES DANS L'OREILLE EN ME FAISANT GUEULER PAR LA TÊTE ÇA ALLAIT ME DONNER LE GOÛT DE DONNER GÉNÉREUSEMENT POUR LES MOINS NANTIS????? EH BEN J'AI DES NOUVELLES POUR TOI LE TOTON: ÇA ME DONNE PLUS LE GOÛT DE TE VARLOPER LA FACE!!!

Ouf! Excusez-moi, je m'emporte, mais ça fait sortir la vapeur. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas du type colérique et vous n'avez pas besoin de changer de bord de rue si vous faites du bénévolat pour la guignolée. Soyons honnêtes, la cause est très louable, mais la méthode est quelque peu agressante et demanderais d'être re-visitée...

Mes achats terminés, je me re-dirige vers la station de métro. ''L'itinéraire, achetez l'itinéraire, seulement 2 dollars, achetez l'itinéraire!!!!'' La téléportation n'existe pas encore hein? Je suis certain qu'ils trouveraient un moyen de me trouver quand même!

Et, encore une fois, je ne parle pas de toutes les fois où on me sollicite pour connaître mes croyances religieuses, tous les pamphlets publicitaires qu'on nous distribue, la pub, la sollicitation téléphonique....

Non mais, il y en a marre de toute cette sollicitation!

On ne s'en sort pas! Vous, vous n'êtes pas tannés?

Othniel