jeudi 30 décembre 2010

Oh what a night!!!!

Jeudi 30 décembre, 7h30am. Mip, mip, mip, ''buzzer'' ''buzzer'' ''buzzer'', c'est l'heure de se lever pour profiter de la belle journée en compagnie de deux bons amis! Je n'ai eu que 4 heures 30 de sommeil et j'ai peut-être un peu abusé du bon vin la veille, alors le lever du corps est plutôt ardu. Pas question d'être en retard! Café instantané....oui, je sais, c'est un sacrilège pour tout les amateurs de café...désolé...un petit bol de mini wheats, une bonne douche et hop dans mes pantalons et dans mon gilet chaud pour une bonne journée de planche a neige! Ding dong, mes amis sont là et on part pour une super journée de planche! Direction Mont-Gabriel (Nath et Peter, Geneviève et moi, on a voulu vous inviter, mais ça s'est décidé à la dernière minute et on a tous les deux oublié....losers!!!) Roule, roule, roule, parle, parle, jase, jase, on a beaucoup de plaisir et d'agrément sur la 15Nord. Le monde est à nous et les pentes n'ont qu'à bien se tenir, le trio infernal arrive pour dévaler les pentes tel de géants boas constrictor glissant sur le doux sable du Sahara. Bon....j'en mets un peu. C'est la 3e fois de ma vie que je fais de la planche et je ressemble plus à une couleuvre schizophrène qui rampe à reculons qu'à un sexy serpent et, soyons honnêtes, je n'ai jamais été dans le Sahara et je n'ai aucune espèce d'idée de la douceur de son sable. Oui oui, j'ai bien dit une couleuvre schizophrène!!! Mis à part le fait que les enfants de 3-4 ans apprennent plus vite que moi à dévaler les pentes comme de vrais pros et que mon orgueil en est profondément troublé, la journée se passe de façon tout-à-fait délectable. On glisse, on ''chair-lift'', on glisse, on tombe (correction: JE tombe... :P), on mange, on ''chair-lift'' le ventre plein, on fait des blagues de télésièges qui déraillent, question de toujours se tenir à l'affût de l'actualité etc. Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes sur cette belle planète qu'est la nôtre...


Bon...je vous entends: ''Othniel, viens-en au fait bout-de-viarge!!!!'' Hahaha, j'y arrive, j'y arrive!!!!!


C'est l'heure du retour à la maison, nos muscles ont assez souffert pour une journée et je dois être de retour pour 6h30pm, question de me préparer pour mon premier d'une série de trois spectacles du jour de l'an... Mes amis ont l'immense gentillesse de me ramener à la porte de mon somptueux appartement....mon super appartement...ben mon vieil appartement bien décoré, dans lequel je suis très bien...! Merci, merci, bec, bec, poignée de main, ''vous êtes ben fins!''. C'est alors que (parfaite formule de suspense.....là, vous le savez qu'il va se passer quelque chose juste à cause que j'ai écrit 3 petits mots bien simples.....non mais, c'est quand même fort la langue....ben pas celle qui est dans la bouche....quoique.....en tous cas, ce sera un tout autre sujet... Je disais donc, c'est alors que je plonge ma main, plein d'assurance, dans ma poche de manteau pour mieux attraper........du VIDE!!!!!! Oh horreur, oh ignominie, oh monde cruel, je n'ai pas mes clés. Fouille, fouille, vérifie à nouveau, fouille la voiture....oh drame d'épouvante, je ne peux pas entrer chez moi, je suis trempé, gelé et je porte des jeans  délavé avec des trous. Bref, je ne peux pas me rendre à ma gig avec cette apparence sans que mes employeurs pètent une crise cardiaque sur le champ en me voyant. Mes amis m'informent alors que lorsque nous étions dans le chalet pour aller dîner, un homme se promenait avec un trousseau de clé en demandant si quelqu'un avait perdu des clés.... MES clés!!!!  ''Mmmmmm, maintenant que vous le dites, je revois l'homme se promener avec des clés à la main et je me disais qu'il avait lui aussi une clé BIXI sur son trousseau de clés... comme moi!!!'' Par contre, je n'ai aucun souvenir d'avoir entendu sa voix. Je n'ai pas du tout allumé!


Est-ce que j'ai un 2e trousseau de clés? NON Est-ce que j'ai le numéro de ma propriétaire? Oui. J'appelle. '' Le numéro que vous avez composé n'est pas assigné, veuillez recommencer.'' Arghhhhhhhhh! Je commence à paniquer. Je décide d'aller sonner chez ma voisine pour lui demander si  quelqu'un dans le bloc n'aurait pas les clés de mon appartement (ce que je ne souhaite vraiment pas, mais dans certaines situations, les miracles douteux sont parfois souhaités). Non....personne n'a mes clés. Fiou et merde!!! Que faire?????? Appeler un serrurier, faire changer mes 4 serrures???? Défoncer la porte?Arghhhhhhh, prise 2! Je n'ai pas le choix, j'appelle mon employeur pour lui dire que je ne pourrai pas faire le contrat de ce soir. Parle, parle, jase, jase, panique. Pendant ce temps, mes amis appellent au centre de ski Mont-Gabriel pour s'assurer qu'ils ont bel et bien mes clés. Ils les ont. Mes amis, faisant preuve d'une générosité sans nom, me proposent de retourner au Mont-Gabriel (un bon 45 minutes de route) pour aller chercher mes clés, sans jamais me faire sentir que ça les fait un peu suer (je vous aime!!!!). Je m'entend donc avec mon employeur pour lui dire que je retourne au centre de ski et que je ferai du mieux que je pourrai pour arriver le plus vite possible pour mon contrat. Si tout se passe bien, je devrais pratiquement arriver à l'heure. C'est reparti mon kiki! POURQUOIIIIIIIII j'ai perdu mes clés???? Zut, zut, zut, zzzzzzzzzzz, je m'endors dans la voiture....trop de sport! Hahaha! Évidemment, on croise un accident et une tonne de traffic....évidemment!


Finalement je récupère mes clés. Re-direction Montréal! Retour à la maison. Je me change en coup de vent, pas de douche, pas le temps, eurk, changement de vêtements, je me déguise en pingouin (commentaire éditorial), je ramasse mes paroles et zoom, je repars. Mentionnons ici qu'en plus de m'avoir ramené à la montagne, mes amis m'attendent pour venir me porter dans le Vieux-Montréal pour la gig (Seigneur, plus gentil que ça, tu meurs!!!!! Merci, merci, merci!!! Je vous en dois une!) J'entre au Balcon, je me débarrasse de mon manteau à toute vitesse et je me mets en position pour que le pianiste me remarque et sache que je suis enfin arrivé. Finalement, ils ont commencé 15 minutes plus tard alors je n'étais que 15 minutes en retard. Je suis vanné, mais je programme mon cerveau en mode performance et donne toute mon énergie en dansant. ''Sigh'', mon corps va m'en vouloir demain matin! :s Le contrat se passe plutôt bien, les clients semblent s'amuser et être amplement satisfaits  de leur soirée. Ouf!!!! Je m'en suis sorti. C'est l'heure de retourner à la maison pour me reposer et être d'attaque pour le contrat de demain. Marche, marche, je réfléchis aux événements et je suis soulagé que ce se soit résolu pour le mieux. Métro Champ-de-Mars, here I come!!!!


Me voyez-vous venir? Il y a maintenant quelques lignes de cela, j'ai mentionné que je m'étais changé.... Eh oui! Il s'avère que j'ai aussi changé de manteau. J'ai quitté mon manteau d'hiver, dans lequel se trouvais mon porte-monnaie ET mon portefeuille avec ma carte Opus, pour un petit manteau de cuir, question d'avoir l'air de quelque chose. Pas d'argent, pas d'Opus, une petite marche s'impose! La situation est si ridicule, voire pathétique que j'explose de rire devant le métro. Non mais!!!! C'est ce qu'on appelle un mauvais karma....ou ''avoir la tête dans le c*l'' comme diraient nos amis les Français. Journée de planche + gig + marche de santé pour retourner à la maison = mal de jambes assuré demain matin!
Je n'ai plus d'énergie....la situation est devenue si improbable que je ne peux m'empêcher d'en rire!


Après tout, comme le dit si bien le vieux dicton: Mieux vaut rire que pleurer!!!


Othniel

dimanche 26 décembre 2010

provocARTion!!!



L'art. En quoi consiste-t-il? Quels sont les barèmes qui régissent les critères d'acceptation de ce club en vogue? Voici la définition qu'en fait wikipédia: L’art (du latin Ars, artis « habileté, métier, connaissance technique ) est une activité humaine, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait, consistant à arranger entre eux divers éléments en s'adressant délibérément aux sens, aux émotions et à l'intellect.

Soyez sans inquiétude, je n'essaierai pas de définir un concept sur lequel plusieurs se sont cassé les dents, je tiens beaucoup trop au 2500$ de traitements de canal et de pivots/couronnes que j'ai dans la bouche! De nos jours, l'art reste une des choses les plus difficile à définir, à cerner, à catégoriser. Ma réflexion m'emmène plutôt vers la démarche que certains artistes empruntent pour exprimer certaines convictions ou pour exposer leur observation sur un phénomène social: le malaise. Plusieurs artistes semblent apprécier le fait de cultiver cet état chez leur public, ce qui est en soi une démarche louable. Jusqu'où peut-on aller? À quelle étendue pouvons-nous pousser cet état de malaise?  

Prenons l'exemple d'un spectacle de danse contemporaine où les danseurs sont nus. Nous avons tous, à maintes reprises, entendu un chorégraphe  expliquer son exploration du corps humain par la puurrrrreté de sa nudité ou l'utilisation du corps de la femme en tant qu'expression d'un cortex émotif plutôt qu'en tant qu'objet sexuel (je paraphrase...). Voilà quelque chose que je peux comprendre et endosser jusqu'à un certain point. Certains pousseront même l'audace jusqu'à faire en sorte que les danseurs se retrouvent assis sur des membres de l'assistance. C'est là que mon malaise arrive!  En quoi le fait de me pousser à pieds joints dans une piscine d'inconfort pourrait stimuler, voir même me faire remettre en question mon conditionnement social ou mes idées pré-conçues? Est-ce que c'est ça l'art: provoquer des émotions ou des remous à tout prix? Parce que si le but était de me faire voir le corps humain sous une optique non-sexuée, j'ai des nouvelles pour vous, c'est raté! Seul le malaise reste.... 

Certains d'entre-vous sont peut-être familiers avec le travail de Carolee Schneeman. Cette dernière est une artiste plasticienne qui a organisé plusieurs performances vidéos dans les années 60. Une de ses oeuvres les plus contestées était Meat Joy, une performance vidéo qui impliquait des corps pratiquement nus se prélassant dans le poisson cru, dans la volaille morte et dans les saucisses. Il s'agissait alors de son approche pour briser les tabous de son époque quant à l'utilisation du corps à des fins sensorielles. Elle revendiquait le fait que le corps soit reconnu comme un véhicule de plaisir sensoriel puisqu'à son époque il n'était considéré que comme un outil de procréation. Ok, l'intention est louable. Mais...voulez-vous bien me dire en quoi une orgie dans les cadavres de poule et dans les entrailles de poisson peut représenter une quelconque forme de plaisir sensoriel??? Je n'y étais pas, mais je serais prêt à parier que la réaction générale relevait plus du haut-le-coeur que de la remise en question des valeurs religieuses....

J'en viens à me demander si, dans de tels cas, le résultat impose une recherche d'explication de la démarche. Je m'explique... À un certain point, il semble que l'explication de la démarche ne soit qu'une faible justification à une ''oeuvre'' marginale qui n'avait pour but que de bousculer le confort du spectateur. Personnellement, je ne vois pas trop en quoi ce niveau de malaise pourrait changer ma façon de penser sur un sujet ou sur un autre. J'imagine que je ne suis pas le public ciblé par cette forme d'art extrême. En fait, je ne vois pas trop en quoi ces ''évenements bousculants'' constitueraient un art quelconque. Allez-y, lancez-moi la première pierre! Tout au plus, je crois que de telles ''oeuvres'' peuvent profondément choquer les esprits les plus fermés, mais c'est là la seule utilité que je leur trouve. Ne vous méprenez pas, étant moi-même un artiste, je crois qu'une certaine dose de provocation peut souvent s'avérer utile pour faire passer des messages, mais à mon humble avis la modération a bien meilleur goût!